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Intrapreneurs au MEAE : témoignages

Ces derniers mois, beta.gouv et le Ministère de l’Europe et des affaires étrangères (MEAE) ont lancé conjointement deux phases d’investigation sur deux sujets différents : les difficultés rencontrées par le réseau culturel français à l’étranger et les problèmes rencontrés par les Français à l’étranger.

Dans cet article, nous publions les retours d’expérience des deux intrapreneurs impliqués dans chacune de ces investigations.

- Karine Le Van Xieu était intrapreneure à la direction des Français à l’étranger et de l’administration consulaire pour l’investigation “Rdv Consulat”;

- Christophe Musitelli était l’intrapreneur de l’investigation Dumas au sein de la direction de la mondialisation, de la culture, de l’enseignement et du développement international.

Leurs investigations ont comme particularité commune d’avoir été menées à leur terme avec succès et de ne pas avoir abouti au lancement d’une Startup d’Etat. C’est d’ailleurs le cas de certaines investigations.

Il nous paraissait utile de leur demander leur retour d’expérience sur cette aventure intrapreneuriale.

Avec l’accord du MEAE, nous partageons leur interview initialement publiée sur l’intranet du ministère.

Quel problème ou quel irritant, a été à l’origine de votre investigation?

Christophe Musitelli : “Le réseau culturel et éducatif français a subi frontalement la pandémie : arrêt brutal des activités culturelles, baisse sensible des recettes de cours et de certifications, remise en cause de modèles économiques construits sur l’activité en présence.”

Karine Le Van Xieu : “Depuis quelques mois, plusieurs postes nous signalaient des difficultés rencontrées par les usagers pour prendre des rendez-vous consulaires. Afin de garantir les services à notre communauté de plus de 2,5 millions de Français installés à l’étranger, il a fallu mener une investigation pour identifier les causes de ces difficultés.

Concrètement, comment vous êtes-vous organisé pour mener cette investigation tout en poursuivant vos missions?

C.M. : “Afin de bien cerner les problèmes auxquels le réseau était confronté et de proposer des solutions efficaces, la Direction Générale à la Mondialisation, en liaison étroite avec l’Ambassadeur pour les affaires numérique, a décidé de lancer une investigation avec les équipes de beta.gouv. La structure mise en place (un coach beta, un intrapreneur) a permis de mener un travail efficace et rapide au plus près du réseau et de réunir des témoignages précieux des acteurs de terrain.”

K.L.V.X. : “L’investigation a été menée par un coach mis à disposition par betagouv et moi-même en tant qu’intrapreneur sur une période de 13 semaines. Notre objectif était d’établir un diagnostic aussi précis que possible des difficultés rencontrées. Je me suis organisée pour réserver un créneau de 1,5 jour par semaine à l’investigation dans mon agenda. Le travail a en réalité fluctué autour de ces créneaux et j’y ai probablement consacré plus d’heures que prévu.”

Où en êtes-vous, aujourd’hui, de votre investigation?

C.M. : “L’investigation a permis d’accélérer l’appropriation par le ministère de la question de la transformation numérique du réseau culturel et d’imaginer les premières pistes de solutions qui seront prochainement déployées dans le réseau. Les deux principales recommandations (aide opérationnelle et portefeuille de solutions) feront ainsi l’objet de propositions au réseau dans le courant de l’été 2021.”

K.L.V.X. : “Nous n’avons finalement pas opté pour le lancement d’une startup d’état, mais cette investigation aura rempli son objectif puisque nous avons aujourd’hui une meilleure connaissance des difficultés rencontrées et des attentes des usagers et des agents. Le travail réalisé nous sert aujourd’hui dans l’étude de la solution que nous souhaitons développer.”

Satisfactions / Insatisfactions… quel bilan tirez-vous de votre expérience?

C.M. : “L’exercice a été profitable, sur le plan personnel comme professionnel.”

K.L.V.X. : “A titre personnel, j’ai trouvé cette expérience très enrichissante à plusieurs égards puisque l’intrapreneur co-dirige le projet. J’ai découvert une toute nouvelle approche de la gestion de projet et du développement numérique en mode start’up. Enfin il me semble important de préciser qu’il n’est pas du tout nécessaire d’avoir des compétences techniques pour être intrapreneur. Tout ce qui compte, c’est de bien connaître le contexte métier, comprendre le problème et être motivé pour y apporter une solution. “


C’est quoi une phase d’investigation ?

Tous les partenariats avec beta.gouv.fr débutent par une phase d’investigation qui permet de mieux cerner le problème auquel on souhaite s’attaquer, de s’assurer que des solutions qui y répondent n’existent pas déjà et de confirmer qu’il est pertinent d’investir dans un service numérique pour le résoudre.

Toutes les phases d’investigation n’aboutissent pas automatiquement au lancement d’une Startup d’Etat. Ce n’est qu’un des scénarii envisageables. A ce titre, nous avons conçu une grille de notation avec quelques critères clefs pour évaluer l’opportunité ou non de lancer une Startup d’Etat après une phase d’investigation.

Contactez-nous pour lancer une phase d’investigation avec beta.gouv.fr.

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