À la Fabrique numérique, tout comme dans chaque incubateur ministériel, une startup d’État ne peut exister que si un intrapreneur la porte. Il est un acteur majeur de sa réussite. Il est celui qui connaît la problématique, l’environnement et le contexte avec lesquels le produit va devoir se construire. Il est le référent métier, le lien entre la partie technique, les parties prenantes et la réalité terrain des utilisateurs.
Bien qu’au centre du produit et de l’équipe, il est également le moins disponible car son rôle se fait en parallèle de ses fonctions professionnelles. Au ministère des Armées, les intrapreneurs s’engagent à donner 20 % de leur temps pour leur startup d’État. 20 % pour un militaire ou agent du ministère c’est déjà beaucoup, mais c’est également très peu pour un produit. Il faut alors composer avec et trouver la meilleure façon de travailler ensemble et faire avancer la startup d’État.
Par conséquent, au vu de son importance et des contraintes inhérentes à son rôle, son intégration dans l’équipe et son engagement pour le produit doivent être optimaux. Il est une des clés du succès.
Aujourd’hui, nous avons identifié deux principaux types, non exclusifs, d’intrapreneurs : les « intrapreneurs-utilisteurs » et les « intrapreneurs-visionnaires ».
Ce sont les intrapreneurs qui sont également utilisateurs finals du produit.
Ils ne sont pas les utilisateurs finals du produit, mais en portent la vision. Ils ont un rôle plus central et stratégique pour l’évolution du produit.
Au-delà de sa « typologie », et parce que la réussite d’un produit repose en partie sur lui, nous attendons également de l’intrapreneur une forte implication qui n’est pas dénuée de risques.
Les principaux risques sont liés à une mauvaise intégration ou identification de l’intrapreneur.
Manque d’implication de l’intrapreneur : si l’intrapreneur n’est pas assidu, le produit a de forte chance d’en pâtir. Les décisions prisent le seront par le reste de l’équipe, sans concertation avec un représentant de l’entité porteuse du produit. Le lien entre le produit et celle-ci se rompt et des incompréhensions peuvent apparaître sur les choix et orientations pris. Une remise en cause de ce qui a été développé peut également apparaître.
Manque d’intégration de l’intrapreneur : bien que membre à part entière de l’équipe, l’intrapreneur est aussi, par nature, le moins disponible. Si l’équipe ne l’implique pas suffisamment aux réunions et aux décisions, une relation client/prestataire risque d’émerger. L’intrapreneur apparaîtra aux yeux du reste de l’équipe comme un donneur d’ordre déconnecté du produit, ce qui peut générer des tensions et une baisse de la motivation et du dynamisme de l’équipe.
Décalage de l’intrapreneur avec les méthodes de l’incubateur : les intrapreneurs ne sont, dans leur grande majorité, ni issus du monde de la conception de produits numériques, ni rompus aux méthodologies Agile. Il peut y avoir un décalage dans les attentes de chaque étape et les méthodes appliquées. En outre, et de façon très humaine, l’intrapreneur arrive également avec une idée claire de la solution qu’il souhaite. Idée qui ne sera pas toujours (voire rarement) l’idée finale du produit. Ce décalage peut générer incompréhensions et mésententes, et finalement conduire à de la frustration.
Revêtir le rôle de l’intrapreneur n’est donc pas une mince affaire. La réussite d’un produit repose pour beaucoup sur sa posture et son implication. Si l’équipe attend beaucoup de lui, il ne faut pas oublier qu’il doit également faire face à plusieurs contraintes :
La communication est donc essentielle (merci Captain Obvious). Elle est la clé pour tendre vers une intégration optimale de chacun des membres et la génération d’un esprit d’équipe animée par la réalisation d’un objectif commun : la satisfaction des utilisateurs et la résolution de leur problématique.
Il est donc important de mettre toute l’équipe à niveau et faire montre de pédagogie dès les premières étapes, en particulier pour :