Je m’appelle Thomas Guillet, j’ai 33 ans. Je suis chez beta.gouv.fr depuis 2017, j’occupe actuellement la fonction de Product Manager (PM) pour la startup Aides Jeunes. J’ai une formation maths-info-finance, et avant beta.gouv.fr j’ai travaillé dans la finance en France et Australie, où j’ai retrouvé les mêmes problématiques que chez beta.gouv.fr.
Je contribue également à l’écosystème beta.gouv.fr pour essayer de faire un maximum de liens entre les différents produits. Je me vois comme un co-animateur mais sans la partie administrative.
On m’a parlé de beta.gouv.fr, et en particulier du simulateur mes-aides.gouv.fr et du moteur de calculs associé au moment où je suis rentré en France et où j’envisageais de continuer dans la finance.
J’ai tout de suite vu l’opportunité de transition, avec du sens, des challenges techniques et intellectuels et une chouette qualité de vie professionnelle.
J’ai réalisé que je pouvais avoir de l’impact, aider les gens qui en ont le plus besoin, tout en continuant à avoir une bonne rémunération.
J’ai commencé en tant que développeur principal en freelance sur mes-aides.gouv.fr (produit décommisionné en mars 2020), un simulateur multi-prestations à destination des particuliers et des personnes qui les accompagnent, et j’ai ensuite été en binôme en tant que Product Owner toujours la même startup.
En transverse et sous statut contractuel, j’ai travaillé sur de la gestion budgétaire, afin de permettre la croissance côté administratif (devis à émettre et signer, trouver les fonds, communiquer …)
Toujours en tant que contractuel, j’ai rejoint l’équipe de RDV-Solidarités en tant que coach en 2019.
Je suis revenu en freelance début 2021 pour faire du coaching de certaines équipes désormais réunies au sein du GIP* Inclusion. Très vite, j’ai aussi pris le rôle de PM sur le simulateur d’aides pour les jeunes.
Fin 2021, je suis passé du statut de freelance à membre de la coopérative Codeurs en Liberté (une entreprise libérée, détenue par ses salariés).
Je n’ai pas vraiment vécu ces expériences comme des mobilités : mon contrat se terminait, j’avais juste envie de continuer à travailler avec certaines personnes de l’écosystème.
Je suis repassé sur Aides Jeunes en tant que PM car j’avais emmagasiné beaucoup d’expérience sur le sujet des prestations sociales, et je faisais partie du collectif qui permettait de répondre à la commande politique.
Pour moi, la mobilité est liée à la proximité des sujets, en l’occurrence dans mon cas : rendre le droit plus accessible notamment pour les prestations sociales et permettre des interactions humaines. J’ai pu développer une bonne connaissance du système socio-technique de beta.gouv.fr, je suis devenu une personne ressource qui comprends et connais les personnes dans cet écosystème.
Pour ma transition vers du coaching sur RDV-Solidarités, j’ai simplement accepté la demande de Florian Delezenne (actuellement responsable de l’incubateur) suite au départ d’un coach. Ayant contribué à la consolidation des réponses à l’appel à manifestation d’intérêt initiale, j’avais les éléments de contexte nécessaires pour reprendre facilement l’accompagnement de cette équipe.
En ce qui concerne l’accompagnement de data.insertion (une Startup d’État du GIP* Inclusion), début 2021, j’ai valorisé des connaissances acquises lors d’expérimentations réalisées avec la CNAF et les CAF lorsque je travaillais sur le simulateur de prestations sociales mes-aides.gouv.fr.
Je n’ai pas fait de veille des offres ni de formation si ce n’est la formation Feedback (qui détaille notamment la méthodologie COIN pour Context, Observation, Impact, Next steps).
D’abord, être curieux·se. Faire les choses de façon (vraiment très) incrémentale, fluide, éviter les silos, capitaliser sur les surprises passées (ce sont souvent de bonnes histoires à raconter) et voir comment elles s’exportent.
Je dirais aussi profiter des 10% de notre temps qui peuvent être alloués pour travailler sur un sujet transverse au sein de beta.gouv.fr, y contribuer et apprendre.
J’ai envie que les mobilités améliorent le collectif, cela me donne envie de donner des feedbacks aux équipes que l’on quitte pour qu’elles s’améliorent.
Je dirais aussi de prendre le temps de se familiariser avec les outils techniques (comme Github) et avoir envie de faire le lien entre le métier et les outils techniques.
Enfin, ne pas oublier de chérir le fait que notre travail nous intéresse :)
*GIP : Groupement d’intérêt public
Entretien réalisé par Alizée Breton